Ce matin nous quittons notre lieu de villégiature pour nous aller visiter le musée ethnographique d'Etarat, dont nous avaient parlé Manon et Aïtor. Ce musée est une reconstitution à ciel ouvert d'un village Bulgare d'il y a 100 ans. Dès notre arrivée, le décor est planté : un rue pavée, un ruisseau et de jolis moulins à eau, avec des fonctions différentes. Première maison, l'atelier du forgeron. Malheureusement pour nous la forge n'est pas en marche et il y a simplement des couteaux à vendre.

Nous continuons et nous offrons de quoi manger un peu à la petite boulangerie artisanale : des sortes de bruschettas et, parce qu'on n'aime pas rester sur un échec, un verre de Boza, la fameuse boisson typiquement bulgare... Cette fois elle est bien meilleure que l'infamie industrielle que nous avons testé il y a 2 jours, mais toujours pas à mon goût !

Nous remontons la rue et découvrons plusieurs artisans à l'œuvre. C'est un peu le truc en plus de ce musée ! Thomas le premier s'extasie devant la potière, une tisserande affairée à la confection de son tapis, une autre en train de faire des chaussons en cuir bien chaud et la grande découverte pour notre artisan en herbe, un artiste qui peint des icones ! 

Nous découvrons aussi une ingénieuse machine à tresser les cordelettes qui fonctionne grâce à un moulin à eau.

Nous entrons dans une première maison vide où Lison et Thomas se disputent les chambres... La maison suivante est meublée et j'ai l'agréable surprise d'y trouver un instrument que je connais déjà grâce à mon père, une magnifique organette !

Au dessus de  la petite église, les enfants s'installent dans la salle de classe (pas très sûr qu'elle se trouvait là à l'époque). Lison prend bien sûr la place de la maîtresse !

Au moment de repartir, Lison repère de beaux costumes Bulgares. Nous pouvons les essayer et nous faire prendre en photo avec. Lison en meurt d'envie et embarque son frère avec elle (qui y va à contre-coeur). Ils sont vraiment trop beaux habillés comme ça (même si le chapeau de Thomas est un peu en trop...) !


Nous reprenons la route et grimpons dans les Balkans voir un monument très particulier: l'ancienne salle du congrès de l'époque communiste. Perché sur un des plus haut sommet des alentours, il est visible de très loin. Il ressemble a une immense soucoupe volante en béton. Une étoile en verre rubis tout aussi immense (12 mètres de haut) le surplombe sur son pilier de 70 mètres. Elle est même plus grande que celle du Kremlin !

Ce monument a été construit en mémoire d'une bataille très importante à la fin du XIXè siècle qui a vu la victoire des résistants bulgares alliés au russes (lors de la guerre russo-ottomane) qui a vu la libération de la Bulgarie après 5 siècles d'occupation Ottomane. Le mont Buldhuzla a aussi été le lieu d'une réunion secrète (juste après cette victoire) qui a vu la création du Parti Socialiste Travailliste Bulgare.

Achevé en 1981, le monument sera malheureusement abandonné en 1989 après la chute du communisme. 2 ans après il sera cédé par le PC à l'Etat mais celui-ci le laissera tomber en désuétude. Il sera pillé et s'abimera assez rapidement. En 2004, l'Etat le cède au PS qui souhaite le rénover mais le chantier doit être trop pharaonique... Il tombe déjà littéralement en ruine (même la route qui y mène est en piteux état).

Aujourd'hui, un policier monte la garde pour éviter que quelqu'un tente d'y pénétrer, mais sincèrement, nous ne nous y serions pas risqués !


Nous redescendons vers Shipka pour y voir son église commémorative (pour la même bataille). L'église est visible de très loin grâce à ses grands dômes dorés, qui brillent de mille feu au soleil ! Cette église rose et blanche à l'architecture russe ressemble à un bonbon !

Elle est vraiment magnifique ! L'intérieur, très décoré, est bien plus terne que beaucoup d'églises que nous avons pu voir jusqu'à maintenant, et tranche avec l'exterieur.