Nous quittons notre joli décor et descendons à Turda pour aller visiter la mine de sel. Nous sommes en plein mois d'aout et il y a foule. La visite ne m'inspire pas. Je suis claustrophobe et quelque peu agoraphobe...

C'est à contre coeur que j'accepte finalement de descendre dans la mine mais je n'en mène vraiment pas large et ça se voit !

Nous descendons par un tunnel puis un escalier de bois 40 mètres plus bas dans une immense salle. Dans toute la mine la température est autour de 12°. Elle est aujourd'hui transformée en parc de jeux et c'est assez amusant de voir une grande roue, des tables de ping-pong et un mini golf à cet endroit ! Par contre c'est dommage de devoir payer plus pour pouvoir en profiter...

Nous descendons un autre escalier qui nous mène à la salle la plus profonde à 120 mètres de profondeur. Nous arrivons sur une petite île de sel au milieu de lac souterrain.

Quand on sait que toutes ces salles et galeries ont été creusées à la main ! C'est impressionnant !

en plus du parc de jeux, une partie est aussi aménagée pour des cures.


Il est temps pour moi de remonter... Avant de sortir nous allons voir la salle d'extraction et la roue qui était actionnée par des chevaux. Cela nous rappelle un peu où nous sommes et à quoi ce lieu servait.

Il faut savoir que la couche de sel s'étend partout sous le sol de la plaine de Transylvanie, sur un épaisseur moyenne de 400m. Parfois le sel surgit à la surface, comme c'est le cas à Turda. Ici la couche de sel atteint 1200m d'épaisseur !

L'exploitation du sel remonte quelques années avant JC, avant la conquête de la Dacie par les Romains. L'exploitation n'y a été arrêtée qu'en 1932. Pendant la 2è guerre mondiale, la mine a servi d'abri à la population. Elle sera ensuite ouverte au public en 1992 dans un but touristique et curatif.


Nous retrouvons la chaleur de la surface et après moult discussions, nous partons visiter Sighisoara, la ville roumaine médiévale la mieux conservée. Nous y arrivons en fin d'après-midi. C'est parfait, il y aura moins de monde. Nous nous garons au pied de la citadelle et entamons notre découverte. Après avoir monté quelques marches, nous arrivons sur une place où se trouve la tour de l'horloge, qui date du XIIIè siècle. Nous avons le plaisir d'assister au concert d'un petit orchestre.

La maison natale de Vlad III l'empaleur, qui inspirera plus tars le personnage de Dracula se trouve aussi sur la place.

Nous empruntons ensuite l'escalier des Ecoliers. Cet escalier de 174  marches, tout en bois et couvert date de 1642. Il mène à l'église Saint Nicolas, en haut de la colline. Nous ne pourrons malheureusement pas y entrer car un concert d'orgue débute et une dame ferme la grille juste devant nous... Dommage, l'intérieur avait l'air intéressant !

Nous redescendons ensuite le long des remparts et repartons un peu déçu.


Grace à notre application, nous nous enfonçons dans la forêt dans les hauteurs de Sighisoara et nous posons sous un magnifique chêne, tout près d'un grand troupeau de moutons et de chèvres. Les bergers viennent d'ailleurs rapidement nous voir pour nous quémander des bières et des cigarettes. Ils sont mal tombés avec nous !

Un peu plus tard nous sommes rejoints par 2 institutrices françaises en roadtrip à travers la Roumanie. Elles se posent à coté de nous. C'est toujours rassurant en pleine nature d'être au moins 2 véhicules !

Les chiens qui restent normalement avec le troupeau, certainement des dérivés de patous, dormiront autour de nous ! Nous sommes bien gardé ce qui est rassurant vu qu'il peut aussi y avoir des ours !